meet-up de sousse: compte rendu, fortement subjectif ;) (3)

je relate ici les faits qui se sont déroulé lors (et surtout après) le meet-up de sousse, la soirée étant très très trèèèèèèèèèèès mouvementée, la raconter necessite plusieurs pages; j'ai choisit de vous raconter cette histoires sur plusieurs posts (normalement trois), afin qu'aucun ne soit beaucoup trop long. il va sans dire que j'attend vos scénarios, comment imaginez vous que cette nuit finira???) **************************** voici ici, avec un peu de retard, dont je m'excuse, la troisième partie de l'histoire, je sais qu'elle est très longue, mais j'ai préféré la mettre comme ça, pluôt que la diviser en deux autres parties, et vous infliger encore plus de suspens;)

J'étais dans le train, avec nostra, sur le chemin du retour de sousse. pour empecher le sommeil de m'atteindre, je m'amusais a me rappeler les détails du meet up que je venais de quitter. Arrivés à Tunis, j'ai un mal fou a réveiller nostra, qui était manifestement entrain de rever intensément. Mais à son réveil, ne se rapelle plus du reve qu'il venait de faire. on fait un peu de route ensemble, avant de se dire une dernière fois aurevoir. Et mon compagnon de route ne manque pas de me dire que je le verrais très prochainement, et qu'il réclamera son dû: un paquet de TUC, et un JUS! On se sépare enfin...

je me dépèche, je vais à la station TGM, et dès que le train vient, je saute dedans. après quelques stations, il ne reste plus qu'une seule station pour que je descende, et quelqu'un apparait de nulle part: c'est Nostra! il me demande avec insistance de l'accompagner à Sidi Bou Said, où il a "un truc à regler". Après avoir refusé, et tenir bon, l'incroyable ténacité de l'argumentaire de Nostra me fait céder: il m'a promis de ne plus me demander de luis rembourser son TUC!!...

Arrivés à Sidi Bou, le village grouille de vie : de jeunes gens dans les rues, des vieux dans les cafés, des enfants dans les ruelles… on dirait le plein jour ! Et le cher Nostra ne veut toujours rien me dire sur le « truc à régler » qui l’a amené ici ! Bon, je le suis, et on monte vers le vieux village, on dépasse le Café des Nattes, le restaurant « Chargui », la mosquée… Il y a de moins en moins de gens dans la rue, et le silence qui rhabille notre virée nocturne n’en rajoute que de son mystère.

On arrive tout en haut de « Korsi Essolle7 », les escaliers qui comptent 350 marches, qui commencent près du restaurant « Dar Zarrouk », jusqu’au port de Sidi Bou Said. Avant de descendre, Nostra jette un coup d’œil prudent à gauche, un autre à droite, et puis commence à descendre, tout en comptant les marches : « une, deux, trois… »

- Bah quoi ?? tu sais même pas ou se trouve la maison de ton copain ???

- LA FERME, enfoiré !!!

Oui ! Il m’a dit de la fermer !!! Bon, je laisse passer, il est peut être concentré avec le comptage des marches, il va certainement s’excuser plus tard…

- 48, 49, et 50, on y est !

Là, la soirée, déjà assez étrange, prend une tournure carrément bizarre : Nostra frappe trois coups sur le mur droit, attend quelques secondes, puis deux autres coups

- mais qu’est ce qui t’arrive ? t’es devenu dingue ou quoi ??? lui dis-je

- Ta Gueule, t’ai-je dis !!! ferme ton clapet, enfoiré de merde !

Et de taper un autre coup sur le mur ! Tout de suite après le mur se fractionne en deux, et une porte apparait derrière ! Dans ma grande confusion, je reste bouche bée, et je n’entend qu’à la troisième reprise Nostra me répéter en me criant au visage : « t’es devenu sourd ou merde ??? entre la dedans, et que ça grouille, enfoiré, espèce d’emmerdeur ! »

- t’es fou ? Jamais, t’entends ? JAMAIS ! et ça amène où tout d’abord ?

- comme si t’avais le choix, connard ! avant même de finir sa phrase, Nostra laisse tomber sur ma pauvre petite tête sa gigantesque main ; puis, du haut de ses 1m80 ou plus, il me lance un regard de chacal et me saisit la nuque avec sa main droite pour me lancer comme un vulgaire chiffon dans le noir de la pièce qui est apparu derrière le mur !

- aye ! Nostra écoute, ce n’est plus drôle arrête, allez tu me laisse rentrer maintenant s’il te plait !

- nous avons quelques personnes à voir. Puis tu feras ce que tu voudras, ou ce que tu pourras, pour plus de précision ! haha ! allez, relève toi, le merdeux, on prend l’escalier, montes !

Je me relève, je cherche mon chemin, mes yeux commencent peu à peu à s’habituer à la noirceur de la pièce, et je distingue de plus en plus de produits artisanaux, je suis dans une boutique artisanale !

Je vois l’escalier et, craignant de contrarier Nostra qui manifestement n’est pas aussi inoffensif que je ne le pensais, je l’empreinte, et je commence, je ne sais pour quelle raison, à compter les marches. J’avais remarqué que la pièce s’illuminait de plus en plus, mais je ne voulais pas relever la tête, comme si le silence qui m’entourait, et les chiffres qui traversaient ma tête dans le calcul des marches, formaient un environnement assez paisible pour que j’y cherche refuge, pour m’échapper à la réalité amère de l’enlèvement dont j’étais victime ! Mais voila, la voix de Nostra vient m’arracher à cet espace-temps paisible où j’ai retrouvé abri :

- arrêtes-toi, on y est, tu reconnais l’endroit ?

Le moment où il a parlé coïncidait avec la 60è marche, on est monté exactement 60 marches.

Je rassemble le peu de courage qu’il me reste, et je relève la tête pour voir ce qui m’entoure : dans une pièce éclaircie à la lumière de centaines de bougies, je distingue une vingtaine d’ombres qui se tiennent debout devant moi, elles me semblent connues, mais étranges. Je commence à remarquer les habits : chacun des personnes présentes en face de moi était vêtue de noir, avec une longue cape noire au dessus, et une écharpe rouge autour du cou, et puis j’entends un doux, mais vilain, « Re, Cas Amère ! »

Ce n’est qu’à ce moment que je commence à distinguer les visages, tiens, c’est drôle, cette fille là-bas ressemble étrangement à Venus ! Le garçon du fond, ce ne serait pas Stupeur par hasard ? Et le couple qui se tient tout près de moi, mais c’est Miss et Mister Neapolis !!!

- Mais que faites-vous tous là ? Vous êtes tous venus ? Choufli Hall, je croyais que t’étais partie avant tout le monde !

- non, je suis seulement allée faire des courses, un peu de « b5our », un peu de « jawi », et quelques autres ingrédients, me réponds choufli hall avec le sourire étrange qu’ils avaient tous, et avec ce pétillement dans les yeux, qui n’annonce rien de bon. Et puis je suis rentrée.

- Tu es rentrée ? mais où çà ? tu sais que t’es à Sidi Bou là ??? T’es pas à Sousse !!

- Moi je le sais, et je le savais depuis le début, mais toi, est ce que tu l’as deviné ? regarde cet endroit, ne te semble-t-il pas familier ???

Je balade mon regard inquiet dans la pièce où je suis, pleine de décor artisanal, pleine de tables basses, des « klim », des « mergoum » plein les murs et le sol…et je m’exclame :

- Cette pièce est l’exacte réplique du café où nous étions tout à l’heure !! Comment avez-vous fait ???

- Mon pauvre Cas Amère ! soupire Venus. Tu n’as donc toujours rien compris ! Tu n’as jamais quitté Tunis, et les trois heures que nous avons passé ensemble, c’était ici, à Sidi Bou !!

- Non ! non ! quand même ! tu vas pas me faire avaler tout çà ! je me souvient bien des moindres détails de mon voyage, le train, la gare, Halilou qui nous attendait, le TUC et le jus… je m’en souviens à merveille ! je ne peux pas avoir rever de tout cela tout de même !!

- Si, c’est exactement cela ! et c’est justement à cause du TUC et du jus que t’a donné Nostra : en effet, les Nanotechs (robots nanoscopiques programmables) mélangés aux ingrédients du TUC produisent cet effet hallucinatoire, nous avons dû inventer une histoire et un scénario adaptés à tes hallucinations, avant que tu ne te rendes compte de l’intégration de ces organismes étrangers dans ton corps, avant qu’ils n’arrivent à mener à fin la mission qu’ils étaient programmés pour.

- Des nanotechs, une mission, des hallucinations… mais Venus, qu’est ce que tu me chantes là ??? mais t’es vraiment entrain de divaguer !!

Je n’avais encore pas fini ma phrase que Rafik The Majesty sursaute de son coin reculé pour dire, dans un ton d’impatience :

- Allez, on va pas y passer la nuit quand même !! écoutes KMR, je vais faire aussi simple que possible : tu as retrouvé Nostra à la station Barcelone, vous avez pris le train, non celui de Sousse, mais celui de la Banlieu Sud.Une fois installés, il t’a fais manger le TUC et le jus que nous lui avons donné. Leurs particularité est qu’ils ont été mélangé à des nanotech programmés préalablement. Ces organismes produisent un effet hallucinatoire immédiat. Dès que tu as bu le jus et que tu as manger le TUC, tu as commencé à halluciner, c’est alors que Nostra t’a fait descendre de ce train, et qu’il a pris un taxi pour te ramener a Sidi Bou Said, et on s’est retrouvé ici. Nous avons rigolé, nous nous sommes amusés comme ci nous étions à Sousse, alors que nous n’étions qu’à Sidi Bou Said. Cela n’avait d’objectifs que de donner le temps aux nanotechs pour faire leur boulot.

- Es-tu entrain de dire, que mon corps grouille de petits robots hypers sophistiqués, qui sont entrain d’agir sur mon esprit, rien que pour me faire imaginer toute sorte de chose ??? est-ce vraiment ce que tu veux me faire croire ??

- Euh… Pas exactement, en fait, ils ne te font plus rêver, cet effet secondaire doit s’être dissipé maintenant. Et, autre chose, leurs mission n’est pas de te faire rêver ce n’est qu’une conséquence incontrôlée, mais ils servent à te préparer.

- C’est çà… et à me préparer à quoi, je t’en pris ?

- A ton ascension : nous avons décidé que ton coté humain, très farceur et rigoleur, parfois même trop, ne pouvait constituer qu’un frein au développement de la blogosphère tunisienne. Ainsi, nous avons décidé de te transformer en androïde !

- Euh… ahh ??? quoi ??

- Oui, çà fait toujours cet effet ! » s’amuse the Majesty. Et de crier : « sortez la machine ! »

C’est alors que les bloggueurs présents se serraient à un coté ou à l’autre, pour laisser apparaître au milieu, une porte imposante, distinguée, lumineuse, qui ne tarde pas à commencer à s’ouvrir très doucement, par je ne sais quel mécanisme, pour laisser apparaître pleins de boutons lumineux, clignotants, des écrans numériques, d’autres écrans graphiques… je pensais être devant le cockpit d’un avion !

Peu à peu, ce concentré de technologie commençait à avancer vers moi, et je commençait à me rendre compte de sa taille : il était bien plus grand de taille que Nostra, et plus large encore qu’il n’est grand !! Et plus il avançait, plus je distinguais ses détails : il y avait notamment cette tentacule métallique, à la Matrix, qui serpentait dans l’air, et que me semblait dire : toi, c’est bien pour toi que je viens !!

- Wow wow wow !!! ehh attendez ! à quoi il sert ce truc ? m’exclame-je

- C’est une plate forme de transformation, que nous avons construit et assemblé pièce par pièce, pour pour pouvoir transformer… comment dire… des hommes en machines, pour faire simple !

- Non mais je suis dans un asile de fous ! je laisserais jamais cette saleté me toucher moi !! et puis comment çà marche, d’abord ???

- Au fait, le tentacule que tu vois au centre, est une sorte d’œil, qui arrive à localiser le moindre nanotech dans ton corps, et qui peut envoyer une fibre optique sur chacun, pour pouvoir lui envoyer la décharge électrique et l’énorme stock d’information nécessaires à l’ascension. Voila, pour faire simple !

- Donc, dès que vous appuierez sur le bouton de mise en marche, des dizaines de fibres optiques viendront me percer le corps pour atteindre les nanomachin-trucs qui s’éparpillent un peu partout dans mon corps, est ce exact ??

- Euh… des millions, des millions de fibres optiques : chaque pièce de TUC que tu as mangé en compte un million. Et il n’y a pas de bouton de mise en marche, il suffira que tu te rapproche de moins de deux mètres de la machine pour que le processus se déclenche, automatiquement. Sinon, oui, c’est ça, t’as tout compris !

- Mais merde ! je ne le ferais jamais ! je ne m’approcherais jamais de cette boite de conserve !! c’est dingue !!

- Allons, allons, KMR, mon cher KMR, fallait y penser avant de lancer cette rumeur sur ton agression à la médina de Tunis, sans cela, rien de tout cela ne serait arrivé !! Maintenant, il est trop tard, nous ne te laissons pas le choix, et Stupeur et Nostra sont la pour te faire obéir !

C’est la que j’ai sentit deux mains d’acier me crever les épaules, je me retourne, et c’est Stupeur et Nostra qui se tiennent derrière moi, et qui commencent à me pousser vers cette machine infernale ! je cris désespérément :

- s’il vous plait, pitié ne faites pas çà, c’est pas vrai !

- t’en fais pas, ce sera bientôt fini ! ainsi personne ne tombera dans tes pièges et tes farces !

- Mais t’es devenu fou !! arrête, je te jure je le ferais plus !!

- Crois nous, c’est vraiment pour le bien de tout le monde que nous le faisons. ET il aurait mieux fallu que tu n’écrives jamais ce texte !

- S’il vous plait, allez, arrêtez les gars ! C’est pas vrai ! Je vous jure je vais plus faire ca !

- Mais KMR, tu vas te réveiller, merde ! On va rater notre station !

- Euh…euh… quoi ?? qu’est ce qui se passe ?? ahh, je suis encore dans le train ? euh… désolé je veux dire, ça y est, on est arrivé ?

- Mais que t’arrive-t-il ?? allez, tu me raconteras tout ça une fois descendu, allez, dépêches !

Et voila, on descend, mais vraiment à la dernière minute ! La brise de la nuit réussit à nous rafraichir, et on se sent revivre à nouveau. Nostra me pose la question, essayant de savoir de quoi j’étais entrain de rêver, mais en vain : trop gêné par la situation, je prétends ne me rappeler de rien, même de ne pas me rendre compte que je dormais !!..