mercredi 12 juin 2019

Pour Sara Mortensen, La vie n’est plus aussi belle.

Après 7 ans dans la peau de Coralie Blain, la charmante Prof de math de « Plus Belle La Vie », France 3 décide de remercier l’actrice franco-norvégienne Sara Mortensen pour des raisons… obscures. Retour sur la carrière de la jeune femme, et les perspectives, et tentative d’explication.




Qui était Sara Mortensen, avant de devenir Coralie Blain ?


Sara Mortensen Coralie blain plus belle la vie france 3
La jeune actrice est née en 1979, à Paris. Sa mère est une actrice, professeur de théâtre et metteur en scène et son père un artiste plasticien. Trilingue, elle est diplômée d’hypokhâgne et possède une maîtrise de sciences humaines. Très tôt, Sara Mortensen fait ses débuts d’actrice dans des courts-métrages : Midsummer Night’s Dream en 2001, Lobotomisé en 2002, et Les souris dansent en 2003. L’année suivante, elle met en scène son propre court-métrage, Facteur chance, dans lequel elle joue. Une carrière de grande actrice s’annonce, et se confirme dès 2008, quand elle donne la réplique à Jean-Paul Belmondo dans le drame Un homme et son chien réalisé par Francis Huster. Mais c’est surtout à la télévision qu’elle se fait connaître en apparaissant dans des séries comme Paris enquêtes criminelles et Engrenages en 2007.




« Plus belle la vie », ou la consécration de Sara Mortensen


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C’est en 2012 que le public français découvre la jeune actrice au grand jour, âgée alors de 33 ans. Dans la série phare de France 3, Plus Belle la Vie, elle incarne la professeure de maths Coralie Blain, connue des adolescents pour sa sévérité, à un tel point qu’ils la surnomment Terminator. Si ce personnage n’est pas très important au départ, il prend de plus en plus d’ampleur au fil des saisons, et fini par devenir l’un des personnages principaux de la série. La réussite du feuilleton et salongévité profitent à l’actrice, qui cumule apparitions et rôles principaux dans des séries et des longs métrages à succès, dont les derniers en date sont la comédie de Lucien Jean-Baptiste, Il a déjà tes yeux, où elle joue Kristina, et la saison 2 de la fiction de TF1, Contact, où elle incarne une capitaine de police.

 Une vie après « Plus belle la vie » ?

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L’expulsion, survenue de façon très précipitée selon l’actrice dans une interview accordée à Télé-Loisirs, est une décision unilatérale de la production de France3. La raison évoquée ? Son emploi du temps chargé. « La production de Plus Belle la Vie avait besoin de moi cet été mais, pour des raisons personnelles et professionnelles, je ne pouvais pas, raconte-t-elle. Jusqu’au dernier moment, on avait imaginé une intrigue qui justifiait que je sois absente pendant quatre ou cinq mois, puis que je revienne. Sauf, qu’au dernier moment, j’ai reçu un coup de fil et on m’a dit : “Tu ne reviendras pas à Marseille”. Sans le savoir, j’avais tourné ma dernière séquence la veille. »

Le futur de l’actrice ne serait donc pas menacé. Il faut dire qu’avec le rôle principal qu’elle vient de décrocher dans Astrid et Raphaëlle, une série policière de France 2, elle aura du pain sur la planche. Ajouté à cela une carrière qui décolle, des offres de rôles dans des longs métrages par-ci par là… il est certain que ses fans, déçus de ne plus la voir dans Plus Belle la Vie, pourront la retrouver très bientôt, sur petit ou grand écran.


mercredi 23 août 2017

قالت: ليَّعَني بُعد الحبيبِ...

ما الحبيب ببعيد، و إنّما في القلب يرتقب،
و إن فصلتنا البحار، فبالهوى الشّطآن تقترب،
قد عِلْت و عال صبري، و علا محيّاي الكرب،
و طال للشمال نظري، حيث الحبيب يغترب،
لعلي المح خيالا، من جماله تشرئبّ إليه الرُّقَب،
لعلي المس في الرّيحِ روحًا، ياسمينا و عنبرا و ما تطيّب به العرب،
فأقنع كذبا فؤادي، و لَعَمْري ما ابرد على الفؤادِ المستعرِ الكذب،
أنْ تلك روح حبيبي، او ذاك خياله المضطرب،
فتعلو بسمةٌ شفتايَ، و من عيني دمعةٌ تنسكب،
و يتوه فكري في ذكراه، هزلٌ و غزلٌ و حبٌّ و عَتَب،
و ارانا في الشّطآن نمرح، و ارانا في الغابات و قد اتاهتنا السُّرَبُ،
و ارانا بين النجوم نلهو، نرافق الصّيّاد، او يحملنا على ظهره الدُّبُ،
فأمسحُ دمعتي بكفِّ يدي، و أهمس لنفسي: "قريبا الوصلُ و القُرْب"

dimanche 15 novembre 2015

مبروك راح

الرّيڨ شاح،
و الصّوت بحاح،
مالصّياح،
و النواح،
على ولاد بوزيد الملاح،
وين طايحة كالذّبّان الارواح،
وين الفجعة مع كلّ نباح،
وين ورا كل حجرة سفّاح...

و مبروك طلع وجوه الصّباح،
سارح، و ما همّو في إلّي ڨال سُرّاح،
كِسره و زيتون و كعيبة تفّاح،
و الضّحكة رنّانة، و العينين سْماح...

عڨاب عشيّة، و اللّيل عدّو طاح،
بين روايح الكليل و صفير الارياح،
طلعلو بو لحية ذبّاح،
غدرو، و الدّم ساح،
و في غمضة التّصويرة تبلاح...

مبروك راح،
في عمر النوّار راح،
ما شاف في دنيتو نجاح،
ما عاش افراح،
خلّى فينا ليعة، و دمع ما شاح...

vendredi 28 septembre 2012

DreamCity 2012

Après plus d’un an de boude, me voila qui reprend la plume (le clavier) pour noircir un papier (un écran) de mes réflexions et idées ; ce n’est pas facile de ré-apprendre à respirer quand on a pris l’habitude de suffoquer…

Mais le jeu vaux bien la chandelle : j’écris aujourd’hui pour parler d’une manifestation extraordinaire qui m’avaitinspiré déjà en 2007 lors de sa première édition et mes premiers pas en blogging. Cinq ans et trois éditions plutard, DreamCity n’a rien perdu de sa vigueur des premiers jours, et moi, je cherche encore à retrouver la mienne…

Mais en errant dans les ruelles étroites, en se perdant délicieusement dans ce musée vivant qu'est, et que sera pour toujours, j'espère, la vieille, mystérieuse, souriante, fougueuse, farceuse Médina de Tunis, en savourant un spectacle sonore entre une pièce de théâtre et une exposition d’illustrations, on ne peut fuir le sentiment de vouloir écrire un papier dessus.

Me voila donc qui vous écris mon après midi entre les œuvres du DreamCity 2012.

Je dis bien « écrire », parce que l’on ne peut « décrire » ce que l’on vit. Parce que l’on ne peut décrire le sentiment qui nous envahit et qui nous donne envie de bouger, de danser comme un petit fou sur la musique Stambali urbaine au mausolée Sidi Ali Lasmar, on ne peut que le raconter, comme on ne peut que raconter cette sérénité qui nous prend en s’appropriant un petit carré de ciel sur la terrasse du Souk Chaouachia. On ne peut que narrer la visite guidée, casque audio aux oreilles, des ruelles et impasses de la médina, sur la « route de la soie » tunisoise entre « Fondok El Hennah » et la « place du Château »…

Un voyage sensoriel et émotionnel qui vous emporte jusqu’au bout de vous-même, et puis vous ramène rudement au quotidien avec un son familier, une image qu’on reconnait, ou encore une situation déjà vécu : « Khira et Rochdy » redonne vie à l’ancienne bibliothèque nationale avec de la dance folklorique et de la dance contemporaine, ainsi que toutes les variantes qui se trouvent entre les deux. « Rym Abid », elle, vous ramène aux bancs scolaires, avec tous les souvenirs que ça implique (bons ou mauvais) en imaginant pour vous une meilleure salle de classe. Alors que « Souad Ben Slimane » vous provoque, vous enchante, vous écœure  en vous charmant avec bassesse du haut de sa vitrine : « regarde moi, je suis bonne, et j’ai la solution à tous tes problèmes… mais ne me juge pas, j’ai choisis ma vie parce que j’avais un excédent d’amour, que je partagerais bien avec toi » songe-t-elle.

Réflexif, songeur et même perturbé, vous vous laissez guider dans un labyrinthe de murs maladroits, de tournants dissimulés et de culs-de-sacs blagueurs. De temps à autre une flèche colorée de la même couleur que votre bracelet vous invite à pénétrer une demeure ou un immeuble dont vous n’auriez jamais osé frôlé le seuil, si ce n’était pour DreamCity : Alors que « Nacer Khemir » vous ouvre sa propre demeure, datant de plus d’un siècle et soigneusement restaurée, pour vous raconter le conteur, le performer, le sculpter. « Dar Ezzmerli », Palais Beylical d’un Général, transformé en église pour un temps, et finissant par devenir un centre culturel méconnu, offre ses recoins les plus reculés, entre toit de bois peint à la main et murs couverts de faïences traditionnelles, à l’ombre rebelle de « Marion Frini » pour un moment de pur bonheur et d’apogée de création artistique. Quant à « Refka Tayeb Payssan », elle choisie de s’installer à même le marbre centenaire de « Dar Lassram » pour vous conter la légende d’Ibrahim Santos, avec un dialecte tunisien truffé de dictons traditionnels puisés au fin fond de notre folklore, le décor de portiques cloutés et de toit et d’arcades richement stuqués (platre sculpté) n’y rajoutent que charme et volupté.

Vous sortez, rêveur, épanoui, la tête dans les nuages… et puis le chant de la prière te ramène au monde des mortels : c’est déjà le Moghreb (coucher du soleil). Le temps coule si vite dans ses ruelles… il est temps de rentrer, c’est regrettable. Mais cela n’empêche, vous surprenez un léger sourire au coins de vous lèvres, un sourire qui vous murmure « cela valait vraiment le détour », et vous lui répondez : « d’autres rêves nous attendent demain, ce n’est qu’un au revoir, Médina »