dimanche 22 février 2009

d'amour ou d'amitié...

Et voilà!! Il fallait que cela arrive un jour ou l'autre, c'est arrivé aujourd'hui: fort de l’âme romantique qui m’habite ces jours ci, encouragé par le temps merveilleux qu’il fait dehors, et très motivé par les mélodies de Tracy Chapman qui parviennent à mes oreilles comme des souvenirs du doux rêve de la veille, voilà que je reprends à nouveau mon clavier, et voilà que mon envie d'écrire me reprend après toute une année de boude, pour vous poser une question, mais avant cela, je me dois de vous donner certaines explications :

Pourquoi ai-je jamais arrêté d'écrire?

André Brochu a dit un jour : « Rien ne sert de courir après l'inspiration, elle vient à point qui sait la chauffer ». Je ne comprenais pas, la plume me paraissait très vraisemblablement l'esclave de l'auteur, qui pouvait, à n'importe quel moment qu'il choisissait, couler autant d'encre qu'il voulait. C'est ce que je croyais, jusqu'à avoir essayé: il vint un temps dans ma vie où je saisissais mon stylo, et j'attendais les idées qui, jadis, me venaient à flots, sans succès. Puis j'eus l'idée de parachever certains poèmes que j'avais écrit y a pas si longtemps et que je n'avais pas finis. Je pensais les publier dans un petit recueil, cela me ferait une petite rentrée d'argent, me disais-je. Mais ce n'était que veine, je ne pouvais plus rimer deux vers, la différence se sentait très nette entre mes anciens et mes nouveaux vers. Pour cause? Je l'ai toujours associé à ce nouveau raisonnement qui me gagnait: exploiter, investir, faire fructifier.

En effet, depuis que je suis rentré en faculté, depuis une certaine soirée en particulier (pas la peine d'en dire plus), j'ai planifié ma vie. Ainsi, l'une des plus importantes décisions que j'avais prises, stipulait que, comme l’amour ne m’avait jamais réussit, il suffirait de l’apprivoiser, d’en faire l’esclave de ma raison, et de ligoter ainsi mon cœur par des chaines solides et d’en donner l’autre bout à mon esprit, qu’il décide quoi en faire.

Ca a marché un moment, j’ai réussi à bannir mes sentiments et à taire mes amours et haines : plus jamais je n’ai connu cette incertitude, ce doute qui couvre un amoureux, cette peur de l’échec ne m’a plus visité, et une grande confiance en moi-même – certains diront de l’orgueil – en a pris la place : loin des amourettes d’ado que vivaient et dont souffraient mes amis, je décidais de mon destin et je dessinais mon chemin vers la réussite, le succès et la gloire.

Effet secondaire de cette cure : peu à peu, mon inspiration se desséchait, et je me voyais perdre ma créativité littéraire au profit d'une rigidité scientifique et une excessive rationalité typique des économistes. Mais le pire dans tout cela, c'est que je m'en réjouissais: j'aimais cette brute sans sentiment que je suis devenu, je me félicitais d'avoir réussit à écarté ce fardeau que me constituait mon cœur et le trop d'amour dont il témoignait. Mais voilà aujourd'hui que je me rend compte que ce n'était que chimère: j'aime encore, j'écris encore, je m'attriste encore, et je joue encore la comédie en me faisant passer pour le nonchalant, toujours heureux, sans soucis, sans problèmes...

Alors aujourd’hui, j’aimerais vous poser la question suivante : comment définiriez-vous l’amour ?

Si je pose une telle question, c’est que je pense que l’Amour avec un grand A, muse intarissable de tout poète et écrivain, n’estt pas aussi grand qu’il n’y parait !!!

Moi je préfère l’amour avec un petit a, celui dont on peut donner à tout le monde, , celui dont on peut offrir à une fille ou à un garçon sans être forcément homosexuel, dont on peut offrir à des enfants ou à des vieux sans être traité de pédophile, celui qui ne relit pas d’une foudre deux êtres, mais qui nait doucement entre plusieurs personnes, de différents horizons, et qui accueille volontiers celui qui mérite de faire partie de leur bande et recevoir leur amour… l’amour qui met en relation non pas « des amoureux », mais simplement « des amis »… l’amour qu’on appelle, avec dédain et mépris « amitié », alors qu’a moi, il me semble plus grand que le « A », et que toute les autres lettres d’ « Amour ».

6 commentaires:

Kibitz a dit…

Très beau texte !
Pour ma part :
J'aime bien ce garçon, cette fille, ces enfants...

J'aime ma mère, mon père, ma soeur, mes grands parents, ma famille...

Mais...
Cette fille...
je l'Aime (enfin j'espère avec grand A et tous les "i" du monde :D)

Kibitz a dit…

C'est curieux, une amitié c'est ce qui peut arriver de mieux dans une vie et pourtant, c'est quelque chose que je n'arrive pas à placer sur cette grille...

C'est tout simplement parce que "Amour/amour" et Amitié évoluent sur des dimensions paralleles et se font naturellement concurrence

D'ailleurs c'est foutu pour l'amitié si les deux dimensions se touchent :D

L'AsNumberOne a dit…
Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.
L'AsNumberOne a dit…

Chère KMR, contente de te revoir parmi nous, ça m'est difficile de passer à côté d'un post aussi interessant sans laisser de commentaire...
Amour, amour, amitié, Amitié.???
il s'agit toujours de sentiments, et de sentiments nobles surtout... Il faut arrêter de théoriser cela, il n'y a pas de sciences qui traite de ce sujet :-)
mais il faut dire qu'il faut traiter cas par cas... chacun de nous possède sa propre manière de vivre et de voir les choses... qui dépend de lui même et de la personne avec laquelle on éprouve les sentiments... je peux Aimer mon ami, et je peux être l'Amie de mon amoureux... Et finalement je pense que tout est question de sincérité. Si on arrive à éprouver un sentiment sincère, et que notre vis à vis est aussi sincère que nous... on arrivera toujours à trouver un compromis, et si ça ne marche pas (l'Amour) ou que la vie nous éloigne de nos amis et des gens qu'on aime, on gardera toujours un bon souvenir, et on réjouis d'un moment de retrouvailles...
D'autres parts, on se rend compte parfois qu'on s'est égaré sur des pistes qui ne valaient même pas la peine... et que ce n'était que simple illusion soit d'amour, d'Amour, ou d'amitié

Anonyme a dit…

Bonjour, j'arrive ici par l'intermédiaire d'herbert, je découvre, je lis......j'aime bien....
Tu parles d'amour universel, tu touches du doigt le fondement de l'humanité!......très beau texte!

kmr a dit…

@ lune de soie:

merci du compliment, et merci surtout d'être passée! :)

oui, je suis un peu frustré que l'on ne donne de l'importance qu'à l'Amour, au détriment (à mon sens) de l'amour universel, comme tu dis, qui remplie normalement le coueur de chaque être humain... du moins il devrait!! :)

merci encore une fois, bonne lecture ;)