Délire, à ne plus en finir...

Il roulait, tranquille, en fumant son petit joint habituel quand, à l’angle de l’avenue Charles De Gaule à Tunis et Hbib Bourguiba à Monastir, il se fait chopper par deux fliquettes (avec Q c’est mieu) en String léopard. Après avoir fumé, comme la loi l’indique, un bout du joint du conducteur, elles lui lancent :

- Monsieur, votre carte d’identité et votre numéro de CNSS, SVP !

- Désolé, ma carte d’identité je l’ai oublié, lors d’un cambriolage, chez le client, il ne l’a pas encore remise à la police. Pour ce qui est de ma CNSS, je travaille au privé, donc je vais vous donner mon CNRPS. Voila ! Mais qu’est qu’il y a ? pourquoi vous m’arrêtez ??

- Monsieur, vous rouliez au dessous de la limite de vitesse ! ne me dites pas que vous ne vous êtes pas rendu compte de ça, quand même !!

- Ahh, si, si, j’ai fais exprès de ne pas dépasser les 100km/h, c’est que je n’ai pas d’airbags latéraux, c’est pour ça !

- Ahhh, d’accord !! mais il fallait le dire, monsieur ! allez, on va vous servir d’airbags latéraux pour le reste du trajet !

- Merci, c’est vraiment gentil (et il la tient par la main pour l’aider à monter)

- Woh, woh !! mais c’est notre devoir d’aider les charmantes personnes comme vous, monsieur ! des fois même, on aide des personnes pas du tout charmantes, bien que ce n’est pas de notre devoir, mais bon…

Elles essayaient tant bien que mal de s’installer comme airbags latéraux dans la petite voiture. Elles étaient sur le point d’y arriver quand, de l’avenue Mohamed V de Hammamet, apparaît Goldorack ! Allez, vite, vite, vite !!! Dans la confusion, une fliquette enfile la jupe que portait le conducteur, et lui il met son string léopard à elle, et tous courent, pour s’enfuir.

Notre conducteur prend son vélo, et roule avec à une vitesse que Neil Armstrong n’avait jamais atteinte ! Il roule, il roule, il roule, et paf ! Il heurte Captin Majed de plein fouet, qui atterrit à 30 ? non ! 300 ? non ! 3000 km de là ! Mais vif comme l’éclair, il revient près du conducteur, euh… près du cycliste :

- Vous allez bien ?

- Oui, oui, ca va ! et toi Captin Majed ?

- J’ai une petite blessure a l’épaule, une écorchure au pied gauche, ma main droite à été mutilé, et je suis devenue borgne, mais bon, ce n’est pas grave, « yajibou an ata7amala 3ala nafsi, inna 2asdi9a2i bi7ajatin li », je ne veux pas laisser tomber mes co-équipiers.

- Mais où ils sont tes co-équipiés ?

- Je ne sais pas, et je m’en fous. On vient de se disputer. Mais j’aime bien cette phrase, je la dis souvent !

- Et que vas-tu faire maintenant que tu n’as plus d’équipe ?

- Je crois que je vais changer de vie : je vais travailler au téléphone bleu, c’est exactement comme le téléphone rose, mais c’est pour les filles qui veulent avoir des garçons, et pas le contraire. Déjà mon ennemi de toujours, Captin Bassam, il a essayé et il a plein de fans, je suis sur que tu connais Malek, non ?

- Ahh, oui, elle m’a dit ça au téléphone la dernière fois qu’on s’est vu. Elle m’a dit qu’elle l’appelait 21 fois par semaine : 5fois par jour, 7 jours sur 7 !

Bon, mais avant d’arrêter une fois pour toute ta carrière, tu ne pourrais pas me rendre un petit service ?

- Oui bien sur ! je suis toujours là pour mes collègues ! … c’est vrai, tu n’en fais pas partie, mais bon…

- Merci. Alors, je dois me rendre à la maison à El Menzah, et je n’ai plus de moyen de transport, alors tu ne pourrais pas me donner l’un de tes coups de pied à effet au Q que j’atterrisse là-bas ?

- Oui bien sur, ce sera avec plaisir… allez installe toi… voila…

- Oui, comme ca, oui tu le vois bien mon Q ? alors ou il est mon Q ? est ce que tu peux me dire où se trouve mon Q ?? il est là mon Q ! oui c’est ca mon Q !

Bien installé, dans la direction d’El Menzah, Captin Majed derière lui, ce dernier élève le pied haut dans le ciel, très haut, très très haut… il s’arrête un moment, et puis commence à crier « adharba allawlabia ! » (la frappe liftée !)…

Deux jours plus tard, le pied de Captin Majed touche le Q de notre conducteur/cycliste, et il commence alors un vol parmi les nuages, les oiseaux, et les autres voyageurs qui ont croisés le chemin de Captin Majed …

3 jours plutard, à 14h30 en plein ciel, notre ami/conducteur/cycliste/volant passait tranquillement entre deux éléphants roses en admirant la vue d’en haut sur le décolleté d’une fille superbe qui passait en bas, et en se disant au fond de lui « ahh ! voilà pourquoi il arrivait à se remettre tellement vite de ses blessures sur le terrain ! Entre le moment où il songe à marquer et le moment où la balle touche le filet, les quelques jours qui passent suffisent certainement à le remettre sur pied ! Sacré Captin Majed ! ».

Il était plongé dans ses songes quand son téléphone sonne :

- bonjour, c’est vous ?

- yes, that’s me (aucune idée pourquoi il répondait en allemand)

- c’est bien vous ? c’est sur ?

- yes, sure I’m !

- bien, prouvez le alors !

- look, i don’t have time, i’m very busy, and may be i’ll be there later, i’ll try to come.

- Ahh d’accord, c’est bien vous alors, personne n’est aussi grincheux que vous…

- Yes,

- Vous savez, votre grand-mère…

- Yes ?

- On croyait que c’était du ballonement et des gaz,

- Yes, yes,

- Et bah ce n’est pas le cas, votre grand-mère est tombée enceinte !

- Yes, yes, merde ! (rja3lou chahed la39al bil choc, rja3 ya7ki bil 3arbi)

- Ehh oui !

- Behi, hani fi thnia, hani jey

- Ok.

Et voila, après quelques autres heures de vol, le conducteur/cycliste/Volant touche terre… mais pas au Menzah : au lac! Bien sur ! Vous vous rappelez : Captin Majed était borgne quand il a visé son Q…

S’en foutant pas mal de sa grand-mère, et voyant, pas très loin la fille dont il admirait le décolleté il y a quelques heures, il décida de l’inviter –ou de s’inviter - à prendre un petit café… ce qu’il fit !

Mais ça, c’est une autre histoire, si vous voulez la connaître, faudrait demander gentiment…

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