dimanche 20 mars 2011

Devant cette page blanche, qui me fait face tel un visage que la maladie pâlie et que la mort guête, j'ai passé des heures à chercher le bout du fil de mes idées, ce point où débutaient mes songes, le commencement de ce texte. J'ai passé des heures devant cette page, après avoir passé des semaines à la craindre en pensée, à m'en inquiéter avant même de la voir. Et puis j'ai décidé de reposer de nouveau mes doigts sur le clavier et de laisser galoper mes idées sur les pleines de l'écran vierge. Il me le fallait. cette thérapie me manquait déjà depuis belle lurette. depuis les derniers textes que j'ai écrit avec le sang de mon coeur et les larmes de mon corps, et ceux-là datent de bien longtemps. Vu que mes essais récents n'ont été que des mots mis cote à cote pour "faire joli", pour noircir des pages, pour user de l'encre... mais c'étaient loins d'être les cris de mon âme que tapaient mes doigts.



Aujourd'hui, les maux qui me rongent de l'intérieur me consument avec un tel fracas, me brisent avec un tel vacarme, qu'il m'est désormais impossible de les ignorer. Me voila alors, en cette soirée de dimanche, allité par un mal en moi que personne -hors mis moi-même - ne soupçonne, à coucher des mots que je verrais "lourds de sens", que peu de gens verront "sensés", mais que la plupart trouveront "jolis", tout au plus... et tout cela pourquoi??? Peut-être pour diminuer de ma solitude un peu, pour chercher du réconfort dans l'ouragan detristesse qui m'habite, pour oublier un instant ma faiblesse, mon impuissance face à mon quotidien...


Aussi loin que je me souvienne, je me suis toujours convaincu d'êre cet Homme grand, fort, fier, celui qui a réponse à tout et qui résout tous les problèmes, celui qui est toujours là, qui répond toujours présent à tous les appels à l'aide. aujourd'hui je subis les conséquences de ce mensonge, je regarde le sourire jaune qui habille mon reflet dans le miroir, et j'ai un sentiment de rejet, comme si c'était un greffe que j'ai imposé à mon corps alors qu'il n'en voulait pas. je vis ce déchirement entre le "vouloir" et le "devoir": ce que je voudrais faire, et ce que je dois faire sont à des années lumières l'un de l'autre. et c'est ce décalage qui fait que je suis toujours entrain de me chercher, et que je me sens toujours de plus en plus seul..

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